C’est à l’issue d’une étude de perception réalisée COGINTA qu’est apparue la nécessité d’étendre le projet Roadmaps to Security in Burkina Faso and Senegal devenue Sahel Road Safety Initiative, aux villes de ,Niankoloko, Koloko, et Leo dans la province de la Sissili. Ce projet a pour ambition d’aider à travers des solutions endogènes à lutter contre l’insécurité routière et toute forme d’insécurité par le biais de la prévention et surtout la collaboration population civile et force de défense et de sécurité pour une coproduction sécuritaire. La cérémonie d’ouverture de l’atelier s’est déroulée le mardi 14 juillet 2020 à Leo. Cette cérémonie a par ailleurs été présidée par le Haut-Commissaire de la Province de la Sissili M. KAM Sie Aristide, elle a notamment regroupé toute la crème de l’administration de Leo en plus des autorités coutumières, religieuses et para militaire.
Cette rencontre a été une occasion de faire une restitution non seulement de l’étude sociologique mais aussi de l’étude de perception de la zone de Leo.

En rappel, une étude sur l’insécurité routière avait été menée en 2017, dans 05 villes frontalières du Burkina Faso à savoir Léo, Pô, Cinkansé, Koloko et Niangoloko. Cette étude visait à mettre en évidence la perception des populations des FDS et de la sécurité routière (prévalence des accidents de la circulation et des incivilités routières.
Il est ressortit de cette étude qu’il existe une volonté manifeste de la part des autorités locales à en faire une priorité dans les politiques des villes et de la police. Cependant les problèmes de la sécurité se résument pour la plupart aux accidents de la circulation, aux braquages sur les routes, aux incivilités routières, etc. Selon l’étude, il ressort que les résidents des villes frontaliers du sud font plus confiance à la police informelle (Koglwéogo) que ceux de l’ouest. Sur un total de 100 interviewés dans les villes du sud, 62 estiment que la police informelle assure le mieux leur sécurité contre 4 dans les villes de l’ouest.
Pendant trois jours, populations civiles et Forces de défenses et de sécurités ont consacré leurs réflexions sur la problématique sécuritaire dans les zones frontalières. Il s’est agi pour eux de proposer des activités réalisables pour la prévention de l’insécurité et de la criminalité dans leur localité. La planification des activités a notamment permis de dégagé un certains nombres d’activités proposées par la population locale. Parmi les activités proposées figurent ; les émissions radiophoniques sur la législation des armes légères, des campagnes de sensibilisations sur le code de la route, et les journées portes ouvertes au niveau de la police.
Les échanges ont été fructueux, en ce sens que cet atelier a offert une plateforme adéquate aux civiles et aux FDS d’échanger sur leurs attentes. La population de Leo et en particulier une autorité morale a par ailleurs attiré l’attention des forces de défenses et de sécurité sur certains écarts de comportements de certains agents. A la suite de cette confession, le Commandant de la Brigade Territoriale de Gendarmerie de Léo à au nom de son institution présenter des excuses à l’autorité morale et aussi à toute la population de Léo qui ont été victime d’une manière ou d’une autre du comportement de cet agent qui n’honore pas le corps de la gendarmerie. Le substitut du procureur M. BITIBALY Dramane joignant sa voix à ceux des agents des forces de défenses et de sécurité a aussi présenté ses excuses à la population de Leo et a par ailleurs appelé ces derniers à dénoncer les mauvaises habitudes de certains agents.

A l’issue de ces trois jours de travaux, un comité local de suivi (CLS), a par ailleurs été mis en place par les membres du cadre de concertation de Leo. Ce Comité Local de Suivi a été installé par le maire de la commune de Leo M. NEBIE Abdoul Manane. Ce comité aura pour vocation d’assurer la planification des activités, l’organisation des activités et leurs mises en œuvre tout en facilitant les missions de la FOSEC sur le terrain.
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